Chaire Finagri

RECHERCHE & PROJETS

Nos 5 axes de recherche

AXE 1

Méthodologie agroécologique basée sur le concept de « capital naturel »

Cet axe définit le capital naturel d’une exploitation agricole, explore les actions à mener pour le "valoriser" et détermine quels outils mettre en place pour mesurer l’impact des actions identifiées (par le biais d’une création de valeur).

Cet axe s’inscrit dans le prolongement des travaux déjà entrepris par la Chaire depuis sa constitution.

Les projets de recherche menés s’articulent autour de douze grandes thématiques qui permettent au capital naturel de jouer son rôle environnemental. Ces thématiques sont déclinées par filière, par terroir, par bassin et seront définis par le Comité scientifique de la Chaire.

Ils auront comme objectif l’identification des pratiques vertueuses et externalités négatives liées à la production, le développement de pistes définissant les actions à entreprendre ainsi que la mise en œuvre de nouvelles technologies.

Cet axe regroupe aussi des projets de recherche et des activités de veille, nationaux et internationaux permettant, au moyen de « datas » collectées en continu, la valorisation du capital naturel la plus actuelle et la plus pertinente.

La création de « valeur ajoutée environnementale et sociétale », sera matérialisée par une « notation ». En prévision, une association 1901, Finagreen, a été créée en 2020.

Cette notation est établie sur base d’un référentiel qui reprend les indicateurs considérés comme pertinents par la méthodologie. Elle est actualisée au moyen d’un flux de données continu.

La démarche s’articule autour de différents domaines et acteurs réunis au sein de Comités d’experts et d’utilisateurs dédiés, les exploitants agricoles, les agronomes dans le cadre de leurs activités de recherche, les industries mécaniques porteurs d’innovation, les ingénieurs et autre acteurs de l’IA pour la collecte et la gestion des données, la chimie et la génétique porteuses de futur. 

Plusieurs thèmes juridiques, réglementaires et comptables seront susceptibles de donner lieu à des travaux spécifiques. En particulier, il conviendra d’étudier les approches juridique et règlementaire de la notion de « capital naturel », les conditions de la collecte, de l’utilisation et de la diffusion des données de base et des indicateurs (propriété, responsabilité…).

AXE 2

Financement sur le marché des capitaux.

Cet axe s’attache à créer un actif financier nouveau, contrepartie de la création de valeur par les agriculteurs engagés dans une démarche environnementale et sociale.

Les travaux menés ont pour but d’étudier un nouveau type d’instrument ayant pour vocation d’allouer des capitaux à des activités et des investissements réellement durables. Ce faisant, il devient possible d’analyser les conditions dans lesquelles un financement par le marché permettra de prendre en charge le coût de la transformation de modèle des exploitations agricoles.

Ce nouveau type d’actif financier aurait comme sous-jacent une base de valorisation du capital naturel de l’exploitation agricole qui fait l’objet du financement. 

L’étude de la valorisation de l’actif financier par la Chaire, sera établie sur base des « datas » financières et extra-financières objectives, à l’origine de la création de valeur. 

La définition de l’actif devra veiller à rencontrer les contraintes réglementaires en matière de durabilité des investissements (taxonomie, SFDR, MIFID, CSRD….) et à répondre aux obligations d’information qui leur sont nécessaires.

La Chaire cherchera à déterminer dans quelle mesure la fiabilité, la transparence et le calcul sur une base continue d’informations (datas), pourrait permettre de rationaliser la volatilité de l’actif financier.

Les travaux de la Chaire s’attacheront à mesurer comment l’actif financier pourra répondre, tant sur le marché primaire que secondaire, aux exigences des investisseurs en matière de pricing liées aux composantes du risque (spécificités de l’actif, mais aussi inflation, remontée des taux…) et de profondeur de marché qui participe à la liquidité de l’actif financier.

Des recherches sont effectuées afin de définir quel instrument financier est le plus adapté aux actifs durables et le plus résilient aux chocs/évènements économiques.

La Chaire s’attachera à démontrer que la création d’un nouvel actif économique, monétaire et liquide, associé à la manière vertueuse dont est réalisée la production agricole, offre une rationalité objective nécessaire aux investisseurs.

La Chaire a pour projet de constituer un Comité d’experts dédié : acteurs du marché financier, banquiers, régulateurs, et représentants d’ONG. Les recherches menées auront donné lieu à un dialogue constant entre le monde académique et celui des grands acteurs concernés.

Plusieurs thèmes juridiques, réglementaires et comptables seront susceptibles de donner lieu à des travaux spécifiques. En particulier, il conviendra d’étudier les qualifications et régimes juridiques des instruments permettant de représenter l’investissement financier (en ce compris ses formes dématérialisées), les articulations avec les règles existantes ou à venir concernant le financement vert (taxonomie, SFDR, etc…], les comparaisons avec les dispositifs régulateurs existants dans certains marchés (carbone, économique d’énergie…).

AXE 3

Plateformes de levée/de répartition de fonds

Cet axe devra étudier la manière optimale de lever des fonds, tout en assurant la redistribution vers les exploitations qui seront bénéficiaires des financements.

La Chaire s’attachera à étudier les différentes possibilités offertes par les marchés d’émission de « titres » représentatifs des capitaux levés. Parmi les différents aspects à prendre en compte, il y aura lieu d’étudier le choix d’une structure ou d’un véhicule, la forme juridique des titres émis, la conformité à l’exigence de liquidité telle que définie par les recherches menées dans le cadre de l’axe 2. La Chaire pourra étudier l’intérêt de la création d’une plateforme spécifique.

La Chaire pourra analyser la manière dont les fonds récoltés seront redistribués aux exploitations au prorata des besoins exprimés et de la qualité des informations fournies. Le cas échéant, la détermination de critères spécifiques et leur mode de fonctionnement pourront faire l’objet de recherches complémentaires.

De nombreux aspects de cette étude sont liés à la finance traditionnelle. Cependant, les conclusions des recherches menées dans le cadre de l’axe 2 introduisent des éléments novateurs qui sont susceptibles de modifier les règles de fonctionnement traditionnelles. Parmi les questions soulevées, il pourrait être opportun d’étudier le rôle de plusieurs parties prenantes dans ce nouvel environnement ; en particulier, les banques, réceptacles naturels des financements, les coopératives, les Chambres d’agriculture et plus généralement toutes les organisations liées à la filière agricoles.

AXE 4

La problématique relative aux données.

Cet axe a pour objet de chercher à répondre à un double enjeu : assurer la collecte et l’exploitation de données pertinentes pour qualifier le capital naturel d’une exploitation. La Chaire proposera aux investisseurs des éléments leur permettant de mieux représenter et valoriser la valeur incorporelle liée au capital naturel de l’exploitation agricole financée.

Collecte

Les données collectées peuvent être de nature agricole et extra-agricole (données satellitaires, informations financières, économiques et liées au climat…).

La Chaire aura pour objectif de tenter de répertorier au sein d’une base de données unique, les « datas » pertinentes pour l’action environnementale provenant de divers acteurs. Une distinction devra se faire notamment entre le secteur public et le secteur privé.

Une étude pourra être menée pour identifier les données disponibles et identifier les initiatives à promouvoir pour pallier les lacunes constatées. Des recherches pourraient être menées afin de trouver une manière simple de faire remonter les informations provenant des exploitations agricoles. L’utilisation d’outils type téléphone portable (images traitées par outils IA) pourrait permettre la collecte d’une information de qualité en continu, et dans de nombreux espaces géographiques dans le monde.

La Chaire pourra contribuer à un travail d’harmonisation entre les différentes sources de données afin de former des indicateurs cohérents et précis. De même, elle peut contribuer à la compatibilité des outils développés et des exigences réglementaires (de type RGPD, par exemple).

Dans un premier temps, l’effort pourrait porter sur les données associées à des indicateurs liés à la terre et sur les données relatives à l’eau.

Dans la mesure du possible, la Chaire devra s’assurer que le flux de données sera continu. Il portera sur l’état de départ du capital naturel et sur la variation de ce dernier en fonction du caractère vertueux ou non vertueux du mode d’exploitation mis en place.

Exploitation des données (aspects techniques)

Un éventuel travail sur Blockchain permettrait d’anonymiser la donnée, d’en conserver la source originelle, le droit de propriété associé et les droits à la rémunération pour ceux qui la produisent.

Ces données pourraient être mises à disposition d’outils d’IA pour donner non pas une valeur monétaire mais la base de calcul d’une valeur qui pourra être consacrée par les investisseurs eux-mêmes.

AXE 5

Formes innovantes des actifs financiers représentant le capital naturel

Les travaux de la Chaire pourront explorer les différentes formes que pourraient revêtir ces nouveaux actifs financiers.

La Chaire propose de s’inspirer, par exemple, des innovations menées dans le cadre des crypto-actifs, des ICO et de toutes les solutions technologiques innovantes (blockchain, data science, Intelligence Artificielle…) apparues au cours des périodes récentes et ayant donné lieu ou non à des publications académiques.

La Chaire cherchera à confirmer que les conditions définies à l’axe 2 et 4 pourraient être compatibles avec l’émergence, par exemple, de crypto-actifs.

Elle doit mettre en place les éléments qui permettront à ce nouvel actif d’être considéré comme une classe d’actifs à part entière et à ce titre être disponible, au sein d’un portefeuille d’investissement, pour des allocations d’actif.